Liste des pathologies

La prostate est une glande de petite taille, située sous la vessie et entourant l’urètre (le canal qui transporte l’urine et le sperme). Elle fait partie du système reproducteur masculin et joue un rôle clé dans la production du liquide séminal, qui nourrit et transporte les spermatozoïdes.

Adénome prostatique : Aussi appelé hyperplasie bénigne de la prostate (HBP), il s’agit d’une augmentation du volume de la prostate, liée à un processus non cancéreux. Ce phénomène survient principalement chez les hommes âgés et peut entraîner des symptômes de compression de l’urètre, comme des difficultés à uriner ou des envies fréquentes d’uriner.

Cancer prostatique : Le cancer de la prostate est l’une des formes de cancer les plus fréquentes chez les hommes. Il se développe lorsque des cellules de la prostate se multiplient de manière incontrôlée, formant une tumeur maligne. Ce cancer peut être asymptomatique à ses débuts, mais, à un stade avancé, il peut entraîner des symptômes similaires à l’adénome prostatique ou se propager à d’autres organes.

Une tumeur vésicale se réfère à une croissance anormale de cellules dans la vessie, qui peut être bénigne (non cancéreuse) ou maligne (cancéreuse). Les tumeurs malignes, ou cancers de la vessie, sont les plus fréquentes dans cette région, et elles peuvent se manifester par des symptômes tels que hématurie (sang dans les urines), douleurs au moment de la miction, ou besoin fréquent d’uriner. Les facteurs de risque incluent le tabagisme, l’exposition à certains produits chimiques et les infections urinaires chroniques. Le traitement dépend du type, de la taille et du stade de la tumeur, et peut inclure la chirurgie, la chimiothérapie ou la radiothérapie.

Les reins sont deux organes en forme de haricot situés dans le bas du dos de chaque côté de la colonne vertébrale. Ils jouent un rôle essentiel dans la filtration du sang, l’excrétion des déchets via l’urine, la régulation de l’équilibre hydrique et électrolytique, ainsi que dans la production d’hormones vitales, telles que l’érythropoïétine (pour la production de globules rouges).

Kyste rénal :
Un kyste rénal est une poche remplie de liquide qui se forme sur ou dans un rein. Les kystes simples rénaux sont souvent bénins, asymptomatiques et découverts fortuitement lors d’un examen d’imagerie. Cependant, certaines maladies, comme la polykystose rénale, sont caractérisées par la présence de multiples kystes qui peuvent altérer le fonctionnement des reins. Les kystes simples nécessitent rarement un traitement, sauf s’ils provoquent des douleurs ou des complications.

Cancer du rein :
Également appelé carcinome à cellules rénales (CCR), c’est le type de cancer le plus fréquent affectant les reins. Cette maladie se développe lorsque des cellules dans les reins deviennent anormales et prolifèrent de façon incontrôlée, formant une tumeur maligne. Les symptômes incluent souvent du sang dans les urines (hématurie), une douleur au niveau du flanc et une masse palpable. Les facteurs de risque incluent le tabagisme, l’obésité, l’hypertension artérielle et certaines prédispositions génétiques. Le traitement peut inclure la chirurgie (néphrectomie), l’immunothérapie ou des thérapies ciblées.

Syndrome de jonction pyélo-urétérale :
C’est une anomalie fonctionnelle ou anatomique où le passage de l’urine entre le bassinet du rein (pyélon) et l’uretère est partiellement ou totalement bloqué. Cela entraîne une accumulation d’urine dans le rein, appelée hydronéphrose, qui peut provoquer des douleurs, des infections récurrentes ou des complications à long terme comme une insuffisance rénale. Le traitement inclut souvent une correction chirurgicale de l’obstruction (pyéloplastie).

Les organes génitaux masculins comprennent les testicules, l’épididyme, le pénis (avec son gland et son frein), ainsi que des structures associées comme le canal déférent et la prostate. Ils jouent un rôle essentiel dans la reproduction et la fonction sexuelle masculine.

Frein court :
Le frein du prépuce est une petite bande de tissu située sous le gland du pénis, reliant le prépuce à ce dernier. Un frein court limite le mouvement du prépuce et peut entraîner des douleurs ou une gêne, notamment lors d’une érection ou de rapports sexuels. Dans les cas graves, il peut provoquer une rupture douloureuse. Le traitement est souvent chirurgical, via une plastie du frein (frenuloplastie) ou section.

Phimosis :
Le phimosis désigne l’incapacité de décalotter le gland en raison d’un prépuce trop serré. Il est fréquent chez les enfants, mais devient pathologique s’il persiste durant l’adolescence ou l’âge adulte, pouvant entraîner des douleurs, des infections ou une gêne urinaire. Le traitement peut inclure des crèmes à base de corticoïdes ou, dans les cas sévères, une chirurgie (circoncision ou plastie du prépuce).

Kyste épididymaire :
Un kyste épididymaire est une masse bénigne remplie de liquide clair qui se forme dans l’épididyme (structure située à l’arrière des testicules, où les spermatozoïdes mûrissent). Ces kystes sont souvent asymptomatiques et découverts par hasard, mais ils peuvent parfois entraîner une gêne ou une douleur. Le traitement n’est généralement pas nécessaire, sauf en cas de symptômes gênants, auquel cas une intervention chirurgicale peut être réalisée.

Testicule ectopique :
Le testicule ectopique est une anomalie où un testicule n’est pas situé dans le scrotum mais dans une autre position anormale après un défaut de migration durant le développement embryonnaire. Contrairement à la cryptorchidie (testicule non descendu mais situé sur le trajet normal), l’ectopie implique une localisation aberrante (p. ex. le périnée). Cette condition peut altérer la fertilité ou augmenter le risque de torsion ou de cancer, nécessitant souvent une intervention chirurgicale (orchidopexie).

Hydrocèle :
L’hydrocèle est une accumulation de liquide autour d’un testicule dans les membranes qui l’enveloppent. Elle se manifeste par une augmentation de la taille du scrotum, souvent indolore. L’hydrocèle peut être congénitale (chez les nouveau-nés) ou acquise (secondaire à un traumatisme, une infection ou une tumeur testiculaire). Elle est traitée chirurgicalement dans les cas symptomatiques ou persistants.

Torsion testiculaire :
La torsion testiculaire résulte de la rotation du cordon spermatique, ce qui interrompt l’apport sanguin au testicule. Cette urgence médicale provoque une douleur soudaine et intense dans un testicule, associée à un gonflement et des nausées. Si le testicule n’est pas détorsadé rapidement (chirurgiquement ou manuellement), cela peut entraîner sa nécrose, nécessitant l’ablation.

Cancer testiculaire :
C’est un cancer qui touche principalement les jeunes hommes entre 15 et 35 ans. Il se manifeste souvent par une masse ou un gonflement indolore dans un testicule. Certains symptômes secondaires incluent des douleurs, une gêne ou, dans les cas avancés, des métastases. Les facteurs de risque incluent la cryptorchidie (testicule non descendu) et un antécédent familial. Le traitement combine la chirurgie (orchidectomie), la radiothérapie et/ou la chimiothérapie, selon le stade de la maladie. Le taux de guérison est élevé si le cancer est détecté précocement.

Les calculs urinaires (ou lithiases urinaires) sont des formations solides cristallisées qui se développent dans les voies urinaires (reins, uretères, vessie, urètre), principalement à partir de sels minéraux présents dans l’urine. Leur taille et leur composition varient (oxalate de calcium, urates, etc.). Ils peuvent entraîner des douleurs sévères et des complications si non traités.

Généralités
Les calculs urinaires surviennent lorsque certains sels se concentrent dans l’urine et précipitent pour former des cristaux. Les principaux facteurs de risque incluent une hydratation insuffisante, une alimentation riche en sel et en protéines animales, des prédispositions génétiques, des infections urinaires chroniques ou encore des maladies métaboliques (hyperparathyroïdie, goutte). Les calculs peuvent être asymptomatiques mais sont parfois responsables de douleurs très intenses.

Colique néphrétique
La colique néphrétique est une douleur aiguë et intense, souvent décrite comme l’une des pires que l’on puisse ressentir. Elle survient lorsqu’un calcul obstrue les voies urinaires (souvent l’uretère), bloquant l’écoulement de l’urine. Elle se manifeste par une douleur dans le flanc irradiant vers l’aine, associée parfois à des nausées, des vomissements ou du sang dans les urines (hématurie). Le traitement initial vise à soulager la douleur (antalgiques, anti-inflammatoires) et à faciliter l’expulsion du calcul.

Surveillance
La surveillance est réservée aux petits calculs (généralement < 5 mm), susceptibles de s’éliminer spontanément via les urines. Cela inclut une hydratation abondante (pour augmenter le débit urinaire), des antalgiques si nécessaire et un suivi médical par imagerie (échographie, radiographie ou scanner) pour vérifier l’évolution. Une surveillance est aussi indiquée après un traitement pour prévenir les récidives.

Sonde JJ (ou double J)
La sonde double J est un tube souple placé dans l’uretère entre le rein et la vessie pour maintenir un bon écoulement de l’urine, notamment en cas d’obstruction par un calcul ou après une intervention. Elle prévient l’accumulation d’urine dans les reins (hydronéphrose) et soulage la douleur. Sa pose est temporaire et peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale.

Lithotritie extracorporelle par ondes de choc (LEC)
La lithotritie extracorporelle est une technique non invasive qui utilise des ondes de choc pour fragmenter les calculs présents dans les reins ou l’uretère. Les fragments ainsi créés sont ensuite éliminés naturellement par les urines. C’est une méthode efficace pour les calculs de taille moyenne (< 2 cm). Les effets secondaires incluent parfois des douleurs ou du sang dans les urines après le traitement.

Urétéroscopie
L’urétéroscopie est une technique endoscopique permettant d’explorer l’uretère et le rein avec un appareil (urétéroscope) introduit par les voies naturelles (urètre, vessie). Elle peut être utilisée pour retirer des calculs ou les fragmenter à l’aide d’un laser (laser Holmium par exemple). C’est une méthode efficace pour les calculs de l’uretère et des petites pierres difficiles à expulser.

Néphrolithotomie percutanée (NLPC)
La néphrolithotomie percutanée est une intervention chirurgicale utilisée pour retirer de gros calculs rénaux (> 2 cm) ou multiples. Elle consiste à créer une incision dans la peau pour introduire un instrument jusqu’au rein et fragmenter puis extraire les calculs. C’est une procédure efficace mais plus invasive, nécessitant généralement une hospitalisation.

Règles hygiéno-diététiques
Pour prévenir les récidives de calculs urinaires, il est important de suivre certaines règles :

1- Hydratation abondante : Boire au moins 2-3 litres d’eau par jour pour diluer l’urine.
2- Limiter le sel : Réduire la consommation de sel, qui favorise la formation des calculs.
3- Modérer les protéines animales : Les excès de viande, de poisson et d’œufs augmentent les risques.
4- Réguler les apports en calcium : Consommer du calcium par l’alimentation (fromages, lait) mais éviter les suppléments calciques inutiles.
5- Limiter les aliments riches en oxalates : Réduire la consommation d’épinards, rhubarbe, chocolat ou noix.
Augmenter les fruits et légumes : Ils favorisent un pH urinaire alcalin, limitant ainsi certains types de calculs.
6- Un suivi médical régulier et une analyse des urines/du calcul permettent d’adapter les recommandations à chaque patient.

L’incontinence est une perte involontaire de l’urine, souvent source de gêne et d’impact sur la qualité de vie. Elle peut avoir des origines variées et affecter aussi bien les hommes que les femmes, plus fréquemment chez les personnes âgées. 

Incontinence d’effort : Se produit lors d’efforts physiques, comme la toux, les éternuements ou l’exercice. Elle résulte souvent d’un affaiblissement des muscles du plancher pelvien ou du sphincter urinaire.

Incontinence par impériosité : Caractérisée par un besoin urgent et soudain d’uriner, souvent accompagnée de fuites. Cela peut être dû à une hyperactivité de la vessie ou à des irritations.

Incontinence mixte : Combine des éléments des deux types précédents.

Incontinence par débordement : Se produit lorsque la vessie ne se vide pas complètement, entraînant des fuites persistantes. Cela peut être lié à des obstructions ou des troubles neurologiques.

Incontinence fonctionnelle : Résulte de problèmes physiques ou cognitifs qui empêchent la personne d’atteindre les toilettes à temps.

Le prolapsus, aussi appelé “descent d’organes” ou prolapsus des organes pelviens (POP), désigne la descente ou le déplacement anormal d’un ou plusieurs organes situés dans le bassin. Ces organes (utérus, vessie, rectum) peuvent descendre dans le vagin, voire en sortir dans les cas les plus avancés, à cause d’un affaiblissement des muscles et des ligaments du plancher pelvien.

Types de prolapsus :
Cystocèle (prolapsus de la vessie) : La vessie s’affaisse dans la paroi vaginale avant.
Rectocèle (prolapsus du rectum) : Le rectum fait saillie dans la paroi vaginale postérieure.
Hystérocèle (prolapsus utérin) : L’utérus descend dans ou hors du vagin.
Élytrocèle : La partie supérieure du vagin (après hystérectomie) s’effondre dans le vagin.

Les infections uro-génitales concernent les infections qui affectent les voies urinaires et les organes reproducteurs. Elles peuvent toucher autant les hommes que les femmes, mais certaines infections sont plus fréquentes dans un sexe donné. Ces infections peuvent être bactériennes, virales ou fongiques et varient en termes de gravité et de symptômes.

Types d’infections uro-génitales :
Infections urinaires (IU) :

Cystite : Infection de la vessie, souvent causée par des bactéries comme Escherichia coli. Symptômes : douleur ou brûlure lors de la miction, besoin fréquent d’uriner, douleur dans le bas-ventre, urine trouble ou malodorante.
Pyélonéphrite : Infection des reins, plus grave, qui peut se manifester par fièvre, frissons, douleurs dans le dos ou le flanc, nausées, et symptômes urinaires.
Infections génitales :

Vaginose bactérienne : Déséquilibre des bactéries normales du vagin, entraînant des pertes vaginales malodorantes. Souvent sans symptômes significatifs, mais peut provoquer des irritations.
Candidose : Infection fongique causée par le champignon Candida albicans, souvent caractérisée par des démangeaisons, des pertes blanches et épaisses, et des rougeurs.
Infections sexuellement transmissibles (IST) :
Chlamydia : Souvent asymptomatique, mais peut entraîner des douleurs et des complications comme la maladie inflammatoire pelvienne (MIP).
Gonorrhée : Peut causer des symptômes urinaires, des douleurs pelviennes et des complications similaires à celles de la chlamydia.
Herpès génital : Virus causant des lésions douloureuses dans la région génitale.
Hépatite : Infection virale affectant le foie, transmise par des rapports sexuels non protégés.
Urétrite : Infection de l’urètre, souvent causée par des IST ou des bactéries intestinales. Symptômes : brûlure lors de la miction, écoulements urétraux.